Je n'ai pas de problème à ce que certains fassent rouler SETI@home sur leur PC. Ni à ce que certains plus tournés vers eux-mêmes utilisent toute l'électricité qu'ils veulent pour chercher des pièces de crhypeto. Tant qu'ils la paient. Chacun a droit à ses illusions, et on sait bien qu'on apprend beaucoup mieux en faisant des erreurs.
Le problème devient réel quand des gens qu'on présumerait informés comme des banquiers choisissent d'investir dans le secteur crhypeto. Là, les illusions commencent à se transmettre à l'économie réelle. Et quand une institution publique investit des millions de dollars dans le secteur, ça devient sérieux. On me force à sacrifier mon capital.
Malheureusement, le Québec a nettement atteint ce stade. La Caisse de dépôt et placement du Québec annonçait en août des pertes d'environ 200 M CAD, suite à la faillite de Celsius Network. Eh oui, la CDPQ a directement placé des millions de dollars dans une société basée sur la crhypeto.
Si la nouvelle peut être difficile à digérer, la réaction du président Charles Emond semble rassurante :
À première vue, on reconnaît l'erreur et on s'assure d'éviter de la répéter. Mais les choses se gâtent par la suite :
M. Emond, on n'arrive jamais trop tôt dans une pyramide de Ponzi. On y arrive, tout simplement. Y « arriver tard », c'est encore pire que d'y entrer tôt.
On essaie même de jouer aux sauveurs :
À la lumière de ces commentaires, on peut réellement douter de la CDPQ. Est-ce du simple orgueil? A-t-on apprit de notre erreur? Quelles autres sommes la CDPQ a-t-elle déjà englouties en crhypeto? À quel coût viendra le réveil?