Qu'y a-t-il de pire que de subventionner le secteur privé? Mal subventionner le secteur privé. Chose bien trop commune dans notre pays.
J'allais cotiser à mon REER+ du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec aujourd'hui. Après 2 minutes, je constate, sans grande surprise, que ce n'est toujours pas possible. Les cotisations sont toujours suspendues; du moins on le suppose, puisque le site web ne semble l'indiquer nulle part. Je ne ferai pas partie des chanceux qui pourront cotiser cette année; on repassera pour la solidarité.
L'article du Journal de Montréal explique une partie du problème. Suffit d'ajouter qu'au lieu d'encourager les particuliers à détenir des investissements au Québec, on les encourage à en acquérir. Oups! La nuance fait toute la différence, transformant une intention d'encourager l'économie locale en une pure dépense, empirant notre déficit. Sacrés incitatifs pervers
Ah, si seulement on pouvait remplacer le crédit d'impôt relatif à un fonds de travailleurs par un crédit d'imposteurs au Parlement du Québec!
Il y a de l'espoir, tout de même. Cet article de Julien Arsenault indique qu'à défaut d'encourager la détention, on allonge une période de détention minimale... à une nouvelle tout aussi arbitraire, mais sans doute moins pire que la précédente. L'article a aussi le mérite de rectifier celui du Journal de Montréal en indiquant que le problème des émissions n'est malheureusement pas la faute de la FTQ, mais bien... de la régulation gouvernementale! Et du même coup, on éliminera le crédit pour les « riches »... car n'est-ce pas plus facile d'ajouter encore davantage de règles que de les rationaliser? Ainsi, on aura bientôt un crédit avec une période de détention minimale, un plafond salarial et une limite annuelle (pour ne mentionner que les plus importants des critères). Et bien sûr, sur des actions qui resteront difficiles à se procurer. Si on cherche à économiser, ce n'est certainement pas de la complexité!