Quelle stratégie un pays comme le Canada, devant des précipices démocratiques, environnementaux et économiques, devrait-il choisir? Simplement adopter le principe pollueur-payeur serait, bien entendu, beaucoup trop efficace pour se faire sans controverse. Mais peut-on au moins cesser d'encourager la pollution, en cessant d'accorder aux pollueurs des subventions? Ne serait-ce pas un bon premier pas pour ralentir la dégradation environnementale tout en réduisant le déficit?
Comme l'explique Québec Science dans un éditorial de Mélissa Guillemette, il est bien plus simple d'user d'un brin de rhétorique que d'écouter la science. Le gouvernement évite ainsi une gestion de changement, et―qui sait―pourrait arriver à survivre quelques années de plus.
Il est permis de rêver à ce que notre pays serait devenu si nos prédécesseurs s'étaient autant démarqués en matière de populisme. Peut-être serait-on arrivés à lutter contre le tabagisme bien plus efficacement si, au lieu d'instaurer une taxe favorisant la contrebande, on aurait tout simplement choisi de subventionner Imperial Tobacco. Après tout, ce sont bien à eux que l'on doit les regrettées Player's Lights!