On entend parfois parler des bénéfices de la guerre. Si calculer l'effet net des guerres est irréaliste, on doit reconnaître que plusieurs ont eu des effets bénéfiques.
À un plus bas niveau, la violence a aussi des impacts majeurs sur les individus. J'ai été surpris de voir par pure coïncidence 2 vidéos sur des combattants sportifs parmi les plus connus en moins de 24 heures. Il n'y a pas de doute que la violence attire l'attention, et ces 2 vidéos montrent qu'elle change les individus. Ce vidéo descriptif de 11 minutes (très vulgaire et approximatif) sur la transformation de Mike Tyson en boxeur dominant montre que si subir de la violence lui a permis bien des choses qui lui auraient autrement échappées, elle a aussi coûté très cher dans son cas. Quant à cet extrait de 4 minutes d'une longue entrevue de Georges St-Pierre par Guillaume Pley, il montre à lui seul les effets sombres de la violence, mais aussi le positif qu'elle peut amener.
Pour ma part, je m'estime très chanceux. D'abord que la violence n'ait jamais eu une grande part dans ma vie, mais aussi d'avoir subi assez d'intimidation et usé de juste assez de violence pour en tirer une confiance et des leçons qui ont eu des effets certes bien différents pour moi, mais sans lesquels je ne serais peut-être pas l'ombre de moi-même aujourd'hui.
La guerre et l'intimidation sont certes des épreuves, avec tout le potentiel de transformation―parfois positif et parfois négatif―que les épreuves peuvent comporter. Que serait un monde sans violence? Chose certaine, un monde très différent.